Le Maillon, né en 1978 à Hautepierre, est aujourd’hui implanté à l’Archipel, au cœur du quartier d’affaires. Depuis son installation au Wacken en 1999, il se distingue par une approche contemporaine mêlant art et scène. Son architecture combine les codes du théâtre traditionnel avec une conception ouverte, favorisant la libre circulation. Plus qu’un simple théâtre, il est considéré comme une « machine artistique« , accueillant le public dans divers espaces, dont deux salles de pestacle spectacle, un bar et des galeries ouvertes.

À travers le thème « Humain-Urbain », nous avons choisi d’explorer une analogie autour du poumon, symbole du lien entre l’individu et la ville. Le Maillon nous apparaît comme un espace vivant et respirant, un lieu où l’on flâne librement, en contraste avec l’environnement structuré du quartier d’affaires.

L’humain donne vie à cette architecture monumentale, insufflant un rythme à travers ses déplacements. L’afflux de visiteurs, attirés par cette nouvelle dynamique culturelle, évoque le sang circulant dans un poumon, apportant un souffle nouveau à un quartier historiquement tourné vers l’économie. Le Maillon transforme ainsi l’Archipel en un carrefour où se croisent art, culture et urbanité.

Notre vision s’articule autour de trois notions essentielles :

Identité visuelle

Le quart de cercle nous a semblé particulièrement intéressant par sa forme : à la fois rigide et arrondie, il traduit l’interaction entre l’humain et l’urbain. Sa modularité permet une grande flexibilité d’usage et ouvre la voie à diverses déclinaisons graphiques.

Cette grille est devenue un élément fondamental de notre identité visuelle. En la définissant précisément, nous avons pu l’exploiter et l’adapter à nos trois supports principaux, assurant une continuité graphique forte.

Notre grille de construction repose sur une définition claire et rigoureuse. Pensée de manière modulaire, elle peut s’étendre en hauteur et en largeur pour s’adapter à tous types de supports.

À l’image du plan architectural du Maillon, où murs et salles se déploient en fonction des besoins, notre grille organise l’espace et accueille les éléments graphiques qui feront vivre le projet.


Edition et web design

L’application mobile prolonge l’expérience de l’édition en permettant une interaction dynamique avec le contenu. Chaque début de chapitre intègre un QR code qui, une fois scanné, redirige vers l’application et déclenche une animation illustrant le jeu graphique développé dans le chapitre à venir.

Ce système crée un dialogue entre le lecteur et l’édition, offrant une dimension immersive au projet. Bien que l’édition ne soit pas spécifiquement conçue pour informer sur le Maillon, les textes qu’elle contient y sont liés, ancrant ainsi le projet dans son contexte.

Le dernier chapitre se distingue par son minimalisme : seule la grille de composition, élément structurant du projet, y est présente. Cet espace vierge devient une zone d’expression où les lecteurs sont invités à coller des stickers issus du packaging (que nous présenterons plus tard) et à écrire leurs ressentis sur le Maillon, à la manière d’un livre d’or. La grille, tout en préservant l’identité graphique du projet, permet à chacun de se l’approprier librement, transformant ainsi l’édition en un support interactif et personnel.

Packaging


Le packaging a été conçu comme un espace centralisateur, rassemblant tous les éléments nécessaires à l’expérience de l’édition. Il se divise en trois parties :

La partie centrale accueille l’édition, un set de stickers, ainsi que des stylos déclinés dans les trois couleurs de la charte graphique. Cet agencement permet au lecteur de disposer de tout le matériel requis pour le chapitre 11, où il est invité à composer sa propre page en interagissant directement avec la grille imprimée.

Les deux rabats latéraux, situés de part et d’autre du packaging, suivent également les codes chromatiques du projet. Ils ne sont pas seulement esthétiques, mais aussi fonctionnels : on y trouve les instructions détaillées expliquant comment utiliser les différents éléments du kit.

Ce packaging ne se contente pas d’être un simple contenant : il devient une extension du projet, un support facilitant l’expérimentation et l’appropriation du contenu par le lecteur.